Européennes 2009 - Défense et politique étrangère de l'Union

Publié le par labo67

 
FICHE N° 9 : DEFENSE ET POLITIQUE ETRANGERE DE L’UNION EUROPEENNE

 

LE RETOUR DE LA FRANCE DANS LE COMMANDEMENT MILITAIRE INTEGRE DE L’OTAN

 

Nicolas Sarkozy vient de faire rentrer la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, sans aucune demande de contrepartie.

Il rompt avec des décennies d’autonomie de la diplomatie française.

 Cette allégeance aux Etats-Unis constitue un obstacle supplémentaire à la mise en place d’une véritable politique européenne de défense.

 

LE PARTENARIAT UNION EUROPEENNE / MEDITERRANEE

 

Le fiasco total du projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) de Nicolas Sarkozy lors de la présidence française du Conseil de l’Union européenne

- Le projet initial de N. Sarkozy écartait tous les pays européens non riverains de la Méditerranée – dont l’Allemagne.

-  Le Processus de Barcelone existe déjà (depuis 1995) pour les relations euro-méditerranéennes. L’UPM ne mentionne ni les droits de l’Homme, ni la démocratie ; c’est une régression par rapport au Processus de Barcelone C’est un échec total de la PFUE et de Sarkozy.

 

Ce que propose le Parti Socialiste Européen :

- Relancer le partenariat UE/Méditerranée pour créer une communauté de valeurs, d'intérêts et de destins, en rupture avec la logique sécuritaire de la droite européenne.

- Créer un réel leadership au partenariat euro-méditerranéen, avec la mise en place d'une instance exécutive.

- Renforcer le dialogue politique autour de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.

- Créer une Banque de développement euro-méditerranéenne.

- Lancer un agenda de coopération économique régionale et sous-régionale pour résorber les disparités sociales et économiques entre les deux rives et ancrer la région dans l’économie mondiale.

- Afficher une véritable politique de démocratisation et de promotion des droits de l’Homme au moyen d’un soutien visible aux sociétés civiles et aux formations politiques démocratiques de la rive Sud.

En résumé : Les socialistes européens souhaitent faire du partenariat euro-méditerranéen l'une des priorités de la politique extérieure de l'Union. Cela passe par la relance du processus de Barcelone, cadre politique de nos relations qui depuis 1995 organise le partenariat euro-méditerranéen autour de trois piliers : politique, économique et culturel et humain.

 

L’ELARGISSEMENT A LA TURQUIE

 

Le scepticisme d’une partie de l’opinion sur l’accession de la Turquie à l’Union européenne est nourri par la position géographique de la Turquie située aux confins du continent européen, par sa population en majorité musulmane, par un niveau économique distinct de la plupart des Etats de l'Union européenne, par la question des droits de l’Homme, la non reconnaissance du génocide arménien et l’absence de reconnaissance de Chypre qui est l’un des Etats membres de l’UE.

 

Le Parti socialiste est favorable à l'adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Mais on constate que les conditions de cette adhésion ne sont pas réunies aujourd’hui. Cette adhésion n’a rien d’automatique. Depuis 2004, l’UE a ouvert des négociations d'adhésion avec elle. Si ces négociations aboutissent, d’ici 10 ou 15 ans, le respect par la Turquie des conditions de cette adhésion (pour adhérer à l'UE, un nouvel État membre doit remplir trois critères : le critère politique : la présence d'institutions stables garantissant la démocratie, l'État de droit, les droits de l'homme, le respect des minorités et leur protection ; le critère économique : l'existence d'une économie de marché viable et la capacité à faire face aux forces du marché et à la pression concurrentielle à l'intérieur de l'Union ; le critère de l'acquis communautaire : l'aptitude à assumer les obligations découlant de l'adhésion, et notamment à souscrire aux objectifs de l'Union politique, économique et monétaire) fera de la Turquie un grand pays démocratique et il n’y aura pas d’obstacle, à ce moment, pour l’adhésion de la Turquie. 

 

La reconnaissance du génocide arménien par Ankara : Les socialistes, depuis Blum, Mitterrand et jusqu’à aujourd'hui, ont toujours marqué leur attachement à la reconnaissance du génocide des Arméniens. C’est le Parti socialiste qui a été à l’origine de la reconnaissance du génocide arménien par la France. C’est toujours le Parti socialiste qui a fait de cette reconnaissance l’une des conditions de l’adhésion de la Turquie. Il est d'ailleurs décidé à mettre cette question à l'ordre du jour du Parlement européen s’il obtient la majorité aux prochaines  élections. 

Résumé : Les Socialistes croient que l'élargissement est la solution et non la cause de nombreux problèmes qui doivent être affrontés ensemble. Le débat qu'elle provoque, les efforts que fournit la Turquie dans le cadre de son processus d'adhésion devrait permettre à l'Union européenne et à la Turquie de clarifier leur avenir politique et économique.

 

 

LA SITUATION AU PROCHE-ORIENT

 

Le PSE réaffirme qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien et considère que le temps est venu pour un accord de paix durable et complet sur base des négociations conduites à ce jour par les Israéliens et les Palestiniens.

 

Tout rehaussement des relations politiques entre l’Union européenne et Israël doit être strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international, par un réel engagement en faveur d’un établissement complet de la paix, par la fin de la crise humanitaire à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés.

 

Ce que propose le Parti Socialiste Européen :

Un rôle politique renforcé et uni de l’union Européenne comme ce fut le cas lors de la crise du Liban en 2006. L’UE doit saisir l’occasion de coopérer avec la nouvelle administration des Etats-Unis afin de mettre un terme au conflit grâce à un accord basé sur la solution de deux Etats, donnant aux Israéliens et aux Palestiniens la possibilité de vivre côte à côte en paix et en sécurité. Ceci contribuera grandement à l’objectif d’une nouvelle et pacifique structure régionale de sécurité au Moyen Orient.

Le Parti Socaliste Européen invite activement ses députés à promouvoir une campagne politique adressée à l’opinion publique européenne, en coopération avec les partis socialistes européens et les autres mouvements progressistes et ONG, basée sur un vigoureux appel pour la paix au Moyen Orient.

LE PARTENARIAT AVEC L’AFRIQUE

Le Parti Socialiste Européen a obtenu que la Commission crée une enveloppe financière à part entière pour soutenir et mettre en œuvre le plus efficacement possible le partenariat entre l’UE et l’Afrique.

 

Ce que propose le Parti Socialiste Européen

- Promouvoir l'intégration régionale pour contribuer au développement de zones économiques cohérentes.

- Progresser sur le terrain de l'appropriation citoyenne: impliquer davantage la société civile et les autorités locales dans les instances de mise en œuvre de la stratégie commune.

- S'assurer de la cohérence entre les politiques commerciales, agricoles, environnementales et migratoires européennes. Il est ainsi inacceptable que la politique commerciale agressive prônée par la Commission sape les efforts de la politique de développement.

- Mettre les équilibres sociaux et environnementaux au centre du soutien au développement économique en Afrique.

- Mettre davantage en valeur le rôle joué par les migrants et les diasporas dans le développement de leurs pays d'origine, en facilitant leurs investissements dans ces pays et en réduisant les coûts des transferts d'argent.

Publié dans Europe

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